Une étude lithostratigraphique très détaillée, complétée par une analyse du nannoplankton calcaire a été effectuée dans le stratotype des Sables d’Aalter. Il s’agit d’une série sableuse, généralement coquillère, dont l’épaisseur est de 12.35 m. Celle- ci repose sur des sables micacés et lignitifères de la Formation de Vlierzele (Horizon lignitifère d’Aalterbrugge) et est surmontée par une dalle calcaire représentant la base de la Formation de Lede. Dans la localité-type 12 couches à lithologie distincte peuvent être distinguées au sein des Sables d’Aalter. Sur la base des mollusques dominants les Sables d’Aalter peuvent être divisées en quatre intervalles majeurs, qui sont de la base au sommet: intervalle à Venericardia sulcata aizyensis (Deshayes, 1858), intervalle à Megacardita planicosta lerichei Glibert & van de Poel, 1970, intervalle à Turritella solanderi Mayer, 1877 et un intervalle quasiment dépourvu de turritelles. Cette série sableuse contient des assemblages de nannoplancton calcaire plutôt mal conservés et moyennement diversifiés. Ils indiquent des environnements sublittoraux peu profonds (entre 20 et 100 m). Pour ce qui est de la biozonation à l’aide du nannoplancton calcaire, plusieurs événements sont observés, ce qui a permis d’ introduire quatre unités d’assemblage. L’unité inférieure A (incluant les couches 1 à 3) ne contient aucune espèce marqueur permettant de la corréler avec la biozonation de Martini. Les unités B (incluant les couches 4 à 7), C (incluant les couches 8 à 10; ? 11) et D (couche 12) peuvent être assimilées à la zone NP14. Certains des événements observés dans les associations de nannoplancton calcaire pourraient s’avérer utilisables pour des corrélations, mais ceci reste à démontrer par l’étude détaillée d’affleurements et sondages dans les aires plus éloignées du stratotype (études actuellement en cours). Indépendamment de ces biozones, on remarque aussi des variations considérables dans la diversité et l’abondance des espèces au sein de la séquence. Ces variations sont interprétées comme étant dues à de légères fluctuations de la profondeur ou des influences océaniques durant le dépôt. Nous croyons pouvoir identifier trois cycles transgressifs dans la portion supérieure du stratotype (couches 4 à 12) et ceux-ci pourraient être liés à des petites fluctuations eustatiques du niveau marin. La portion inférieure de la coupe (couches 1 à 3) ne nous a pas fourni d’indications interprétables à cet égard.