Des analyses quantitatives de diatomées et la représentation des variations dans le pourcentage des différentes sortes par des diagrammes similaires à ceux employés depuis longtemps en palynologie, mais qui n’avaient été que rarement appliqués dans les analyses des diatomées, ont abouti à des résultats surprenants. Il s’agit en l’occurrence de l’examen des diatomées dans les échantillons pris dans des coupes de criques à Vlaardingen (Hollande méridionale), où des fouilles entreprises par l’Institut de Préhistoire et de Protohistoire de l’Université d’Amsterdam ont révélé des habitats des civilisations de Vlaardingen et des Gobelets Campaniformes. On avait admis que dans le lit de la crique le long de laquelle une population Vlaardingen avait habité (vers 2350 av. J.C.) et qui s’était pratiquement comblé, une nouvelle crique s’était formée peu avant l’arrivée de la population des Gobelets Campaniformes vers 1940 av. J.C.: ceci s’est avéré erroné. Il est apparu que la seconde crique s’est formée encore pendant l’époque de l’habitat Vlaardingen, d’abord comme un ruisseau peu profond, qui a rehaussé lentement ses propres rives et qui a rempli ainsi le lit entièrement asséché de la première crique. L’interprétation du diagramme pollinique est fondée en grande partie sur les résultats des analyses des diatomées. Des analyses des diatomées contenus dans des tessons de poterie de Vlaardingen et des Gobelets Campaniformes a prouvé que la poterie est fabriquée sur place en utilisant de l’argile provenant respectivement de la première et de la seconde crique.