1896
Hyacinten met uit-de-schijf-getreden hoofdknop, en met „dubbele neuzen”
Publication
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Nederlandsch kruidkundig archief. Serie 3 , Volume 6 - Issue 1 p. 69- 82
La Jacinthe possède une bulbe remarquable ; son axe court et large porte des feuilles métamorphisées en tuniques épaisses, au centre desquelles au printemps se trouvent les jeunes feuilles vertes avec l’inflorescence. Cette inflorescence termine l'axe, de sorte que l’accroissement ultérieur de la bulbe n'est possible que par des bourgeons latéraux. Or, le bourgeon principal se forme dans l’aisselle de la feuille supérieure, immédiatement contre l’axe floral ; pendant le développement de ce bouton, les bases des feuilles s’épaississent et deviennent des tuniques, tandis que les lames vertes meurent en même temps que l’axe floral. Le jeune bourgeon consiste du dehors au dedans en quelques feuilles vaginales, en feuilles destinées à développer une lame verte et en le commencement de la nouvelle inflorescence. Dans leur premier développement les bulbes croissent monopodialement, sans floraison (fig. la, 2a) ; après deux à quatre ans (d’après la mode d’origine), la première grappe, encore très petite et pauciflore, apparaît; dès lors le développement se continue sympodialement. Dans la culture, la multiplication se fait principalement de deux manières : par incision ou par forage ; ces opérations s’appliquent toutes les deux à la partie inférieure de la bulbe ; suivant la première méthode on fait des incisions radiales dans le disque, en procédant jusqu’au centre de la bulbe; suivant la seconde on creuse un trou hémisphérique dans la base, qui atteint également le centre. Des bulbilles adventives naissent alors aux bords des tuniques blessées ("fig. 1, 2). En automne de l’An 1895, en me promenant le long des porte-bulbes dans la grange de Mr. G. C. v. d. Hoef, cultiveur de bulbes près de Leyde, j’observai quelques bulbes, qui montraient des fleurs précoces, destinées à éclore au printemps de l’année 1896, et qui sortaient non pas normalement du sommet, mais de la base de la bulbe (fig. 9). En disséquant xla bulbe (fig. 10, 11), je trouvai les tuniques intérieures frappées d’un affaissement, probablement causé par la pression très grande (existante, surtout dans cette saison, dans le centre de la bulbe) qui s’était appliquée sur un point faible de la base de la bulbe. Le bourgeon central, restant attaché à la tunique-mére déplacée, finit par paraître an jour. Dans cette position renversée le bourgeon peut continuer à se développer, et, dans ce cas, les feuilles et l’axe floral restent dirigés en bas. En général ces organes paraissent avoir un géotropisme très faible ; on se fait développer souvent, dans des verres spéciaux, deux bulbes, appliquées l’une contre l’autre, en sens contraire. d’Autres bulbes montrent des dédoublements abnormaux. Dans le cas le plus simple il n’y a que l’axe floral qui se bifurque ou se divise en plusieurs tiges (fig. 4). Dans d’autres cas le dédoublement débute dès l’origine du bouton principal (fig. 5a), ou bien il se forme, outre le bouton principal, des bourgeons dans les aisselles des avant-dernières feuilles; dans ces cas il n’y aura pas seulement au printemps deux ou plusieurs tiges florales, mais chacune de ces tiges sera le centre d’une bulbe continuatrice. Ce dédoublement peut se répéter p lus ou moins régulièrement, chacune de ces jeunes bulbes pouvant se doubler ou non, chaque année (fig. 5, 6, 7, 8). Une bulbe, développée de cette manière pendant quelques années, présente un aspect tout particulier. Une bulbe normale (non dédoublée) reste toujours homogène, c’est-à-dire, la bulbe continuatrice de chaque année ne forme qu’un entier continu avec la bulbe-mère, composée déjà de tuniques de plusieurs années. Il n’y a entre les tuniques d’un an et de l’année suivante, que le mince reste de la tige florale aplatie (appartenant aux tuniques situées extérieurement de ce reste), pour indiquer la transition de l’une année à l’autre. On trouve ordinairement dans une bulbe deux de ces restes de tige avec leurs tuniques encore épaisses, de sorte qu’elle se compose de quatre générations d’ordres différents, dont le bourgeon principal est la plus jeune (fig. 3). Chacune des tiges aplaties / a occupé une fois le centre de la bulbe, mais en est répoussée par le bouton-successeur, qui s’est développé à côté d’elle. Tandis que les tuniques extérieures s’épuisent, la bulbe se rajeunit dans le centre. Au contraire, une bulbe, dédoublée pendant des années en suivant, a une constitution hétérogène ; les bulbes-continuatrices des différentes années restent indépendantes les unes des antres, de sorte qu’on les distingue facilement (fig. 7, 8) ; la bulbe se renouvelle continuellement, mais ne se rajeunit pas comme les bulbes non dédoublées. Aussi se sépare-t-elle chaque année dans deux ou plusieurs bulbes du même ordre, tandis que les bulbes normales finissent par tomber en caïeux, qui sont de tout autre origine, et toujours d’ordres différents entre eux et au plus haut degré de la bulbe-mère.
Aanvullende gegevens | |
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Nederlandsch kruidkundig archief. Serie 3 | |
Organisatie | Koninklijke Nederlandse Botanische Vereniging |
J. Valckenier Suringar. (1896). Hyacinten met uit-de-schijf-getreden hoofdknop, en met „dubbele neuzen”. Nederlandsch kruidkundig archief. Serie 3, 6(1), 69–82. |