1891
Les modes de reproduction du Codium tomentosum
Publication
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Nederlandsch kruidkundig archief. Serie 2 , Volume 5 - Issue 1 p. 440- 444
Pendant un séjour au laboratoire de la station zoologique de Naples, j’avais l’occasion de faire quelques recherches sur les modes de reproduction du Codium tomentosum, qui étaient jusqu’ici assez mal connus. On sait que cette Algue de la famille des Siphonéos se présente en longues bandes, qui ont la forme de cordon épais, et que souvent les individus sont assez différents en ce qui concerne leur grandeur et leur forme ; quelquefois on voit de petits Codium, qui sont presque cylindriques, beaucoup ramifiés et d’une couleur vert-foncée, tandis que dans d’autres cas la même espèce se présente en bandes longues et aplaties, très peu ramifieés et dont la couleur est d’un vert assez clair. Le thalle massif consiste en longs filaments, qui se ramifient peu et qui sont fermés de temps à autre par une fausse cloison. La surface du thalle est composée d’une sorte de cellules en palissades, des branches très-dilatées des filaments centrais. Un peu au dessous du sommet de ces branches sont insérés des poils simples, qui donnent à la plante une surface molle, mais qui se détachent quand le C o d i u m est cultivé pendant quelque temps dans un aquarium. Parmi ces poils se trouvent de courts rameaux cylindriques ou plutôt ovales, insérés sur ces mêmes cellules en palissades et fermés à la base par un bourrelet, qui donne avec le chloriodure de zinc la même réaction que la membrane extérieure de la plante ; ces rameaux sont les sporanges. Comme je vais décrire ailleurs le développement de ces sporanges en zoospores, je ne m’en occuperai pas ici; j’indiquerai seulement qu’on prenait autrefois ces sporanges pour des spores, en pensant qu’ils pourraient donner naissance a de jeunes thalles sans produire des zoospores. Ce n’était que Thuret ') qui reconnût leur vraie nature, et qui donnât une figure admirable d’un sporange contenant des zoospores. Dans ce même mémoire il raconta, qu’il avait vu la germination de ces zoospores. Plus tard des communications sur les sporanges de C o d i u m ont été faites par Derbès et Solier 2) et par M. Schmitz 3) ; mais ce n’est qu’à M. Berthold, que nous devons une grande augmentation de notre connaissance à l'égard de cette plante 4). En outre des grandes zoospores, connues jusque-là, il trouva des microzoospores, qui se formaient dans des sporanges, ayant la même forme que les autres, mais qui avaient une couleur jaunâtre, tandis que le vert des macrozoosporas était plutôt noirâtre. Sur la même plante il ne trouvait jamais qu’une seule sorte de sporanges, et comme il ne pouvait réussir d’obtenir de jeunes thalles, qu’en cultivant ensemble les deux formes de plantes, il en concluait, qu’avant la germination il devait se produire une fusion entre les deux sortes de zoospores, bref que les raacrozoospores seraient les organes reproducteurs féminins et les microzoospores les organes masculins duCodium tomentosura. Dans les travaux systématiques, les expériments de M. Berthold ont été pris pour des preuves suffisantes de son opinion ; on la voit reproduite par exemple par M. Ardissone. *)
| Additional Metadata | |
|---|---|
| Nederlandsch kruidkundig archief. Serie 2 | |
| CC BY 3.0 NL ("Naamsvermelding") | |
| Organisation | Koninklijke Nederlandse Botanische Vereniging |
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F.A.F.C. Went. (1891). Les modes de reproduction du Codium tomentosum. Nederlandsch kruidkundig archief. Serie 2, 5(1), 440–444. |
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