Les travaux de M. A. H esse ont largement contribué, dans ces dernières années, à élucider la composition chimique de quelques-unes des essences auxquelles est dû le parfum des fleurs. Parmi les résultats de ces recherches, un des plus curieux consiste assurément en ce que l’auteur a pu mettre hors de doute la présence, en quantité d’ailleurs restreinte, de l’indol dans certains parfums floraux du commerce. Ce fut d’abord dans l’essence de jasmin (Jasminum grandiflorum L.), obtenue par le procédé d’enfleurage, tel qu’il est usité dans le midi de la France, que M. Hesse démontra l’existence d’indol '); peu après dans l’essence de néroli (= fleur d’oranger, Citrus Bigaradia Risso) *), où cette découverte vient d’être récemment confirmée par les chimistes de la maison Schimmel.3) L’identification de l’indol dans ces deux produits s’est opérée entre autres au moyen de la réaction qu’il donne avec l’acide picrique, l’addition de cette substance aux portions moins volatiles, recueillies lors de la distillation fractionnée, ou même à l’essence brute, fournissant directement les aiguilles rouges caractéristiques du picrate d’indol. Je crois être en mesure d’indiquer une autre réaction du même corps, présentant le grand avantage d’être appicable aux parfums en train de se dégager des fleurs vivantes, et qui permettra d’en rechercher avec une grande facilité la dispersion dans, la série végétale.