Depuis la découverte, par A. J. Brown (6 et 7), de l’existence d'une membrane à perméabilité sélective dans les enveloppes du fruit de l’orge, des travaux déjà assez nombreux ont montré qu’une propriété analogue se rencontre non seulement chez de nombreuses Graminées, mais encore chez des représentants de diverses autres familles. Tels sont les travaux de Th. Valeton (28), H. Schroeder (24), W. M. Atwood (5) et I. Nagai (19), relatifs aux Graminées, la note de W. R. G. Atkins (4) et le mémoire de C. A. Shull (25), où l’on trouve cités des exemples empruntés aux Composées, aux Papilionacées, aux Alismacées, aux Rosacées. K. Tjebbes (27) a décrit le même phénomène pour les fruits de la betterave à sucre. Dans ces recherches, on a établi que des graines (ou des fruits), qui s’imbibent rapidement d’eau, n’absorbent pas un assez grand nombre de substances dissoutes tandis que leurs enveloppes en laissent passer d’autres. La méthode suivie a consisté à constater la présence des corps en expérience dans l’endosperme ou l’embryon par des réactions chimiques; dans les cas où le résultat était négatif, il suffisait de blesser le tégument pour que la substance en solution pénétrât dans la graine. Ou bien on est parti du principe que les graines, plongées dans des solutions suffisamment concentrées des substances que leur tégument ne laisse pas passer, doivent absorber moins d’eau, et par suite moins augmenter de poids, que dans l’eau pure.