La présence de Littorina neritoides petraea (Montagu, 1803) sur les côtes des Pays-Bas et du Pas-de-Calais Littorina neritoides a été signalée en abondance sur le littoral néerlandais en 1949 (Stock, 1950). Depuis cette année, l’espèce est devenue de plus en plus rare, et a probablement disparu vers 1956. En 1975 l’espèce a été rédécouverte sur la jetée sud d’IJmuiden et sur la digue de Westkapelle (Pays-Bas) et à plusieurs endroits sur la côte rocheuse de la Manche orientale (Cap Blanc Nez, Cap Gris Nez, Audresselles, Ambleteuse, digue nord du port de Boulogne), d’où l’espèce selon l’inventaire de Glaçon (1975) n’avait pas encore été signalée. L’hypothèse est soumise que L. neritoides a été toujours présente sur les côtes prospectées, mais puisqu’elle est numériquement fort inférieure aux jeunes L. saxatilis. avec laquelle elle coexiste dans la même zone du littoral supérieur, elle échappe par conséquence aisément aux yeux des chercheurs. On suppose qu’ après des hivers très doux, comme en 1949 eten 1975, L. neritoides produise dans nos régions une descendance plus nombreuse ou plus viable qu’après des hivers normaux ou sévères. Il faut remarquer que la présence de L. neritoides ait pu échapper facilement à l’attention, non seulement parce qu’elle est relativement peu nombreuse, mais aussi parce qu’elle se confond avec une forme jeune d’une certaine variété de L. saxatilis presque lisse. Un nombre de différences entre L. neritoides et les juvéniles lisses de L. saxatilis de même taille ont été énumérées et illustrées. Ces différences portent sur la couleur et le luisant de la coquille, la présence ou absence d’une tache de couleur ivoire dans les régions umbilicale et siphonale, le degré d’érosion de la surface, le nombre de tours, la profondeur de la suture, le rapport entre hauteur et largeur de la coquille, et enfin sur la forme de l’opercule.